Je dors tranquillement dans mon lit à l'auberge de Merulik. Les rayons du soleil et le chant des coqs me rappellent qu'il est déjà l'heure de se lever. Je me lève donc, je m'habille et je part vers le Nord du royaume. Je passe le bonjour à l'aubergiste et au forgeron, puis je sors de la pièce. En chemin, je croise des têtes qui me sont très familiaires, et j'en croise d'autres qui me sont complètement inconnues, des combattants dont j'ignorai totalement leur existance. Je passe la fontaine, je salut le marchand ambulant assis sur sa charette et je me dirige tout droit vers le Ceth. Arrivé au bord du fleuve, j'observe les jeunes se défouler sur les grenouilles. Mais qu'est-ce que ces pauvres amphibiens leur ont fait pour que ces jeunes cartellois les abatte si froidement ? J'ai jamais compris et je comprendrai jamais d'ailleur. Bref, je commence à me déshabiller pour pouvoir prendre une douche - je tiens à préciser que nous autres cartellois ne sommes pas des sauvages, mais nous ne disposons pas des douches comme on en trouve dans la capitale - puis, à l'habrit des regards vicieux, je prends ma douche. Une fois fini, je remet mes vêtements, je prends mon sabre, mon bouclier, et je repart en direction de Merulik. Il est déjà dix heures et quart. Je profite de la vie, du moins tant que je le peux. Je me promène, me méfiant de tout mouvement à mes alentours. J'arrive enfin, après plus d'une demi-heure de marche, à Merulik. Personne aux alentours, seuls des coqs se promènent, insouciants de ce qui pourrait bien leur arriver. Je part en direction de la forêt sombre de Gromor discrètement, essayant de traquer d'éventuels ennemis. Un défenseur de Nedmor se présente à quelques mètres devant moi, derrière un arbre. Le vent se lève, le jour devient nuit, le brouillant s'installe...
Le royaliste ne se croit plus en sécurité, il tremble, il tremble tellement que la lame de son épée tremble avec lui. Il laisse échapper la grenouille qu'il était entrain de massacrer. Il regarde partout autour de lui. Tout d'un coup une ombre se lève. Le coup est violent et rapide. le royaliste tombe. L'un de ses bras est à quelques mètres de lui, sanguinolant. On voit la chair et les os dépasser au bout de l'épaule gauche de l'enfant. Le royaliste verse une larme. Une larme rouge. Une larme de sang. Ses yeux se ferment peu à peu, tâchés de rouge...
Le brouillard se dissipe, le jour revient dans la forêt. L'ombre a disparue. Les gardes de la capitale patrouillent dans le secteur. Ils voient le cadavre du pauvre royaliste. Ils ne tardent pas à voir un papier rougeâtre déposé sur le torse de l'enfant. Ils lisent.
La mort sera votre seule inquiétude,
Cet acte n'était que le prélude.
Vous souffrirez, vous prierez sans relâche,
Et vous vous enfuirez comme des lâches.
Les gardes se regardent. On peut lire la peur dans leurs yeux. Ils décident de ramener le cadavre en ville et de donner la lettre au Roy Galoregor...