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 Un classique

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symbelmynwe

symbelmynwe


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Classe : barbare
Date d'inscription : 02/08/2011

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MessageSujet: Un classique   Un classique Icon_minitimeVen 2 Sep - 14:43

L'angoisse de l'absence qu'un seul de ses regards apaise. L'horreur de
ces heures lasses qui la tienne éloignée de lui. Tout avait jaillit dans
son cœur pour le laisser exsangue de sa présence aimée. La lumière de
ses yeux ne venait plus égayer la morne tristesse qui l'habitait. La
douceur de son corps n'invitait plus son âme à parcourir le doux pays
des songes. C'est le regard vide qu'il contemplait, désespéré les lieux
où hier encore sa seule présence à elle remplissait l'espace de joie et
de bonheur.
Ainsi peu à peu, les regrets venaient souiller ce qui
restait de son ancien bonheur. Enfermé pour lui même dans le tourbillon
des cauchemars, hautain et dédaigneux pour les autres, il n'avait plus
sa place dans ce monde dont il n'était qu'un captif. Avoir si souvent
été seul l'avait rendu solitaire, incapable d'ouverture, il se plaisait
caché aux yeux du monde gardant tout pour lui même, répugnant au moindre
étalage de ses sentiments.
Il aimait contempler la nuit, la douce
clarté des étoiles, où le monde bercé par les rayons lunaires lui
devenait soudain moins hostile. Il aimait courir vers d'autre cieux en
tournant peu à peu les pages d'un livre, se gorgeant par procuration de
la vie des héros, de victimes, d'assassins. Il aimait rester assis là et
des heures durant noircir le papier sans vie de sa désespérance d'un
trait de plume maladroit et terne. Il aimait la joyeuse mélodie des
oiseaux accompagnant le bruissement des feuilles dans le printemps d'une
après midi de mars. Il aimait le fracas de l'océan, qui de sa voix
magistrale lui rappelait la petitesse de sa personne. Il aimait l'odeur
de la terre, qui cuit sous les rayons du soleil après une pluie d'orage.
Il aimait sentir la force des vents, perché au sommet d'une falaise, un
œil sur le vide; un œil sur l'horizon. Il aimait voir de l'aube les
reflets rougeoyant incendier le monde dans une débauche de couleurs et
de lumières. Il aimait le bruyant silence de la nature même et sa
profusion de sons unis dans une harmonieuse symphonie. Il aimait le
contact d'une main dans la sienne, le souffle d'une respiration dans
son cou, la finesse d'une chevelure reposant sur sa poitrine. Il aimait
les jeux et les discussions futiles sans plus de sens que ceux qu'on
leur prête. Il aimait le parfum d'un diner sur le feu, le gout des
ingrédients sur son palais, l'odeur des épices délivrant peu à peu leur
vertu sous la chaleur latente d'un four en terre. Il aimait la frénésie
colérique d'une perte de contrôle, lorsque soi vous échappe pour un
autre vous même. Il aimait aimer : le rapide battement de son cœur
lorsqu'elle entre dans une pièce, la moiteur e ses mains lorsqu'elle
pose son regard sur lui, les mots idiots qui quittent sa bouche
lorsqu'il lui parle, le nœud grandissant au milieu de son ventre. IL
aimait la vie à défaut d'oser chérir la mort.
Elle ne l'avait pas
compris. Son regard se posait parfois sur lui, ne s'arrêtant que
rarement sur l'étrangeté : de sa tenue, d'une coupe de cheveux ou sur le
drôle de sourire qui l'habitait parfois son inquiétant visage. Des mois
qu'elle le croisait comme ça au détour d'un couloir, sur une table de
réfectoire. On lui avait parlé de lui, "il est comme ça" finit on par
lui dire. Effacé, insignifiant, elle le su jamais. C'est ce matin que je
l'ai retrouvé pendu à ces pieds deux trois dessins et des lettres à ses
copains. Elle ne sut jamais l'amour qu'il avait pour elle. Il ne le
souhaitait pas de toute façon, à la manière de sa vie il l'avait aimé
comme on aime un idéal sans vraiment le connaitre avec la force d'une
passion dévorante et vaine...
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